mardi 3 décembre 2013

Peut-on encore écrire l’Indochine ?

Le 22 novembre dernier à la BNF, dans le cadre des journées d’études Indochine, les mots et l’écran, en partenariat avec le musée de l’armée et en écho à l’exposition Indochine : Des territoires et des hommes, 1856 - 1956.
Table ronde organisée par Delphine Robic-Diaz, maître de conférences en études cinématographiques et spécialiste des représentations coloniales.
En compagnie d’Olivier Weber, écrivain, grand reporter et correspondant de guerre.

L’Indochine n’est pas seulement une histoire, celle de la rencontre des peuples français et d’Asie du Sud-Est, c’est aussi l’expression présente d’un lien quasi charnel qui les unit depuis et c’est enfin la pérennité de cette attache qui procède de deux cultures qui, sans s'être jamais mélangées, se sont définitivement influencées.

Robert Le Vigan (« Tonkin ») dans le film de 1943 de Jacques Becker, Goupi mains rouges :
« Mais qu’est-ce que c’est que Paris, monsieur, la France, l’Europe ? Ce sont des gens tristes sous un ciel gris. Là-bas il y a le soleil, la lumière monsieur, la couleur, toutes les couleurs, l’orange, le rouge, le vert, le jaune, le bleu pâle, l’outremer… là-bas, ah l’outremer ! »