Article paru dans la revue trimestrielle du Souvenir Français, octobre – décembre 2014.
Alexandre de Rhodes |
Si les accords de Genève scellent la fin de l’Indochine en tant qu’entité politique et territoriale, la prodigieuse aventure humaine qui permit son existence et imposa la rencontre entre des peuples qu’apparemment rien ne prédisposait à s’unir va profondément influer sur les destins respectifs de ses acteurs, qu’ils en furent volontaires ou contraints.
Des premières implantations à l’épopée de la conquête et jusqu’au naufrage idéologique et militaire de la France, rien en effet n’y fut comparable à nos autres entreprises coloniales. L’Indochine ne fut pas seulement la perle d’un empire aujourd’hui perdu, elle en fut le joyau unique, la grande singularité, car elle vit naître une passion française inconnue jusqu’alors, suscitant des sentiments complémentaires à bien des égards.